LE TRAVAIL DU JOURNALISTE TRAITANT DES VIOLENCES SEXUELLES COMMISES EN PÉRIODE DE CONFLIT
Du point de vue journalistique, il existe peu de défis, peut-être même aucun, qui comportent une plus grande responsabilité que celui d’interviewer des personnes ayant survécu à des violences sexuelles en période de conflit. Le viol utilisé dans le contexte de la guerre a un impact dévastateur sur les individus et sur leurs communautés.
Un travail de journalisme responsable permet d’attirer l’attention et de donner une vision des crimes pour lesquels les gens ont du mal à trouver les mots adéquats. Au contraire, un entretien mal dirigé peut ajouter à la détresse des victimes. Les présentes directives sont rédigées par des journalistes et des réalisateurs qui travaillent régulièrement sur les questions liées aux violences sexuelles dans le cadre de conflits (CRSV, de l’anglais Conflict-Related Sexual Violence). Elles sont le fruit d’une réflexion sur le fait qu’en tant qu’entreprise collective, le journalisme doit faire davantage pour définir et partager les meilleures méthodes d’interview. L’objectif est d’assurer une couverture plus précise et plus perspicace tout en réduisant le risque de préjudice supplémentaire pour ceux qui ont le courage de raconter leur histoire.